LE SIMPLE MOT «EXAMEN» POSSÈDE LE POUVOIR D’ÉVOQUER DES IMAGES FORTES ET DES ÉMOTIONS CONTRAIRES: CRAINTE OU CONFIANCE, EXCITATION OU PANIQUE, ÉCHEC OU SUCCÈS. CES SCHÉMAS RÉSULTENT TRÈS SOUVENT DE NOS STRATÉGIES ANTÉRIEURES OU D’EXPÉRIENCES RAPPORTÉES PAR NOTRE ENTOURAGE. OR L’INFLUENCE DE L’ATTITUDE ADOPTÉE FACE À UNE SITUATION D’EXAMEN SUR LE CONTRÔLE DE L’ANXIÉTÉ N’EST PLUS À DÉMONTRER. POUR VOUS SENTIR COMPÉTENT(E) ET CAPABLE, IL EST NÉCESSAIRE D’ACCEPTER DE DÉFINIR UNE STRATÉGIE DE PRÉPARATION EFFICACE. «RIEN NE SERT DE COURIR, IL FAUT PARTIR À POINT.»
Rassembler l’information
En premier lieu, il est important de connaître, outre les matières soumises à examen, les objectifs d’apprentissage qui seront évalués. «Que me demande-t-on de savoir et de savoir-faire dans chaque matière?» Une fois déterminés, ces objectifs permettront de déduire la forme de l’examen et la manière de le préparer. Sept objectifs peuvent être envisagés:
- La reconnaissance, habileté mesurée, le plus souvent, par des questions à choix multiples.
- Le rappel, souvent évalué par des questions à court développement ou des phrases à compléter et qui suppose d’avoir mémorisé des connaissances et assimilé de nouvelles informations.
- La compréhension, qui suppose de savoir expliquer, comparer, opposer et critiquer termes et concepts. Elle est évaluée par des problèmes à résoudre ou des questions à développement argumenté.
- L’application, c’est-à-dire la capacité à transférer des notions ou concepts à de nouvelles situations. Elle est généralement évaluée par des travaux de recherches ou des rapports de projets.
"Prendre l’habitude de se centrer est possible à n’importe quel moment de la vie, souvenez-vous que l’action mène à la concentration"
- L’analyse, habileté qui requiert la mise en relation des éléments d’un tout après les avoir individuellement identifiés. Il s’agit de décortiquer.
- La synthèse, savoir-faire opposé à l’analyse, qui nécessite de rassembler des informations en un ensemble cohérent et personnel, témoignant ainsi de la maîtrise des concepts.
- L’évaluation, qui consiste à poser des jugements sur une valeur ou un contenu. Il peut s’agir, par exemple, d’évaluer la rigueur et la cohérence d’une communication.
Une fois ces objectifs identifiés par matière, la deuxième phase consiste à vérifier que vous détenez des contenus de cours complets. Si vos notes semblent peu claires, il est toujours temps de les réécrire sous forme de fiches ou de cartes mentales. Vous l’aurez compris, cette deuxième étape appelle la troisième: la vérification de la bonne compréhension du cours. Pensez, à ce stade, aux personnes ressources ou aux informations glanées sur d’autres supports que vos notes. Savoir que l’on n’est jamais seul est essentiel afin de persévérer.
Gérer efficacement son temps
Il n’existe aucune recette miracle pour compenser une préparation à long terme, sur l’année, mais une gestion réaliste et rigoureuse du temps consacré à étudier avant un examen est un atout sérieux. Le cocktail suivant peut rencontrer un succès certain:
- Découpez le travail par matière, en étapes réalistes et cohérentes.
- Ajoutez, à chaque étape, les objectifs spécifiques à atteindre, l’inventaire du travail à faire (recherches, mémorisation, synthèse des informations…) ainsi que le temps estimé par étape.
- Élaborez ensuite un planning résultant des deux premières actions qui tiendra compte du découpage, du temps imparti à chaque étape de travail, des pauses à respecter et des contraintes extérieures à l’examen, mais également des priorités. Organisez votre plan d’études de façon à commencer par les étapes ou matières les plus importantes.
- Saupoudrez le tout d’honnêteté et de conscience en vous engageant à utiliser chaque heure planifiée à la fonction prévue -> Jeudi de 9h00 à 11h00, Français, entraînement à la reconnaissance des figures de style.
- Félicitez-vous de vos actions à chaque journée aboutie en respectant votre planning, mais n’hésitez pas à actualiser ce dernier régulièrement, en fonction de vos besoins. N’oubliez pas qu’il s’agit de gérer son temps pour en gagner, et non d’être l’esclave d’une grille horaire. Respectez donc votre rythme, en concevant votre planning tout en sachant qu’il vous faudra redoubler d’efforts par moments. La gestion du temps est une habitude qui s’acquiert par la pratique. L’enjeu est donc d’utiliser ce planning comme un outil et d’éviter de remettre à plus tard les actions programmées.
Étudier, s’approprier les contenus
Il est l’heure de vous mettre au travail. Vous le désirez, car vous l’avez planifié, mais votre tête regorge de souvenirs de la dernière soirée, de projets de vacances et quoiqu’assis(e) à votre table de travail, votre esprit dérive. Où est passée votre concentration?
La concentration est, avant tout, une discipline de l’esprit. Donc songer, oui, mais prolonger le songe, non. À vous d’éduquer votre esprit à se centrer sur le plus important de l’instant. Dès que la pensée surgit: «Hop! Dehors! Je reviens à mes études!» Cet exercice est à pratiquer le plus souvent possible tout le long de l’année. Chassez toute intrusion de pensée qui pourrait vous détourner de vos objectifs de réussite. Si cela vous semble difficile, mettez-vous à la méditation chaque matin et chaque soir pendant cette période, dix minutes suffisent pour retrouver de la clarté. Prendre l’habitude de se centrer est possible à n’importe quel moment de la vie, souvenez-vous que l’action mène à la concentration. Ne vous accordez une pause qu’une fois votre objectif atteint et l’étape de planning respectée, et félicitez-vous!
Quelles que soient vos méthodes, votre concentration et votre organisation du temps de travail seront déterminantes de la qualité de vos révisions.
Alors, quel stratège va se réveiller en vous? Je vous souhaite la plus belle des découvertes, celle de votre potentiel.
Valérie THEVENIAUT