« Apprendre » est avant tout « Comprendre » Combien de fois avez-vous entendu » Je n’ai pas compris la consigne » ?
Voici 5 conseils utiles à utiliser lors des devoirs :
1- Lui faire reformuler la consigne avec ses propres mots.
Nombre d’enfants pensent avoir compris et se précipitent sur l’exercice sans même avoir de lisibilité sur le type et la durée des actions à mener. C’est la première cause de découragement scolaire. « Que te demande-t-on de faire ? De quoi as-tu besoin pour cela ? Quelle notion/leçon vas-tu utiliser ? Dans quel ordre vas-tu traiter les actions ? » Autant de questions qui vont l’amener à réfléchir sur sa compréhension du contenu de la consigne et à identifier les ressources disponibles ou manquantes.
2- Décortiquer la consigne ou l’énoncé.
Cela semble fastidieux mais c’est la phase indispensable qui, au fur et à mesure de sa pratique, se transformera en une analyse automatique et rapide. – Le sens des verbes de la consigne détermine le type d’action que l’élève aura à effectuer. Il s’agira de vérifier qu’il en a compris le sens et qu’il pourra leur donner un ordre, les planifier. « Combien de verbes ? Quelles actions auras-tu à mener, dans quel ordre ? » – Les caractères et la ponctuation donnent du sens à la tâche demandée et analyser ensemble à quoi servent les caractères gras ou en italique, les signes de ponctuation, permet d’entrer dans la compréhension de ce type de texte particulier qu’est la consigne ou l’énoncé. « Quel message te font passer ces signes ? » est une question possible. – Les informations contenues dans l’énoncé ne sont pas, selon la matière et le niveau scolaire ou universitaire, présentées et organisées de façon facilement identifiable par l’élève. Il doit donc s’entraîner à reconnaître leur forme et leur emplacement : texte, tableau, graphique, encart, chiffres….. « Où trouves-tu l’information pour réaliser ce qui t’est demandé ? »
3- Identifier les ressources dont dispose l’élève et celles qui lui manquent pour répondre à la consigne.
Commencer par les ressources matérielles est sécurisant : règle, équerre, compas, cahier de leçons, manuel, encyclopédie, annexes d’un cours… C’est ainsi l’occasion de prendre conscience, un mois après la rentrée, de la bonne gestion matérielle. Ensuite, s’intéresser aux ressources mentales est nécessaire lorsque l’enfant ou l’adolescent doute ou n’identifie pas ses capacités. Inventorier avec lui les opérations mentales qu’il connait est bénéfique et rassurant : « Je sais multiplier- rédiger en suivant un plan- chercher les éléments utiles dans ma leçon …. ». Vous pourrez noter, avec son accord, ce qui lui fait défaut et y remédier dans un deuxième temps avec l’aide de l’enseignant.
4- Mettre en lien les tâches à effectuer, les informations utiles et les ressources à mobiliser.
A ces fins, sur une feuille ou mieux sur un cahier de consignes à garder précieusement, vous pourrez lui faire rédiger un « Mémo » avec : La matière- La notion travaillée- Le type de travail demandé « On me demande de… » – Les informations utilisables- Les ressources disponibles (Numéro de la leçon- Page de manuel…). Une fois rassuré sur sa compréhension et l’utilité de sa démarche, l’élève peut devenir l’acteur de ses apprentissages. De plus, tenir un carnet ou cahier de consignes lui permettra d’identifier les situations similaires par matière et de gagner en sécurité et en rapidité dans ses stratégies. La compréhension des consignes et énoncés, de leurs attentes, est un enjeu majeur dans la réussite des élèves. Les rendre autonomes y contribue également mais sans compréhension, nulle autonomie. Il s’agit d’une lecture fonctionnelle, pour faire et savoir-faire, une lecture pour la vie, la vraie vie !
Valérie THEVENIAUT